Cette plante fleurit quasiment toute l’année mais reste très abondante autour des fêtes pascales, d’où le nom « Pâquerette » !
Pour la reconnaître, c’est facile !
Ses feuilles sont assez velues et en rosette et ses fleurs très caractéristiques. Des confusions sont possibles avec l’Aster fausse pâquerette ou la Pâquerette des murailles, qui demeurent des plantes non toxiques, donc sans risque.
Le saviez-vous ?
Elle est héliotrope : son pouvoir magique est de s’ouvrir et de se refermer en fonction du le soleil ! Si elle se referme si facilement, et encore plus le soir, c’est pour se protéger des friands herbivores, du froid qui pourrait endommager ses organes reproducteurs, et aussi pour bien se reposer afin d’assurer sa croissance. Selon une légende, elle ferme également ses pétales lors des averses. Elle permettrait ainsi d’annoncer les pluies juste avant l’arrivée de celles-ci, telle une grenouille météo !
Comestible !
Bon à savoir : les fleurs et les rosettes de feuilles se mangent : en pesto, en omelettes et même dans les gâteaux. En salade, les fleurs apportent un petit goût poivré très sympathique ! Ajoutez-y seulement quelques feuilles car l’arrière-goût poivré ne doit pas dominer par rapport aux autres plantes.
N’hésitez pas à enfermer quelques fleurs de pâquerettes dans des glaçons ! Exotisme et surprise garantis pour vos convives, oh yeah !
Parmi un velouté d’orties, parsemez quelques fleurs dans la casserole ou directement dans l’assiette. Débarrassées de leur tige, elles se sont refermées après la cueillette comme il se doit, et la chaleur du potage va les épanouir à nouveau comme si elles se retrouvaient dans la prairie ! Encore une fois, un bel effet de surprise…
Médicinale !
La pâquerette possède des vertus anti-inflammatoires, antalgiques, antitussives, diurétiques et même laxatives douces !
Pour une « cure de printemps », elle est idéale sous forme de tisane ‘détox’ pour nettoyer l’organisme en douceur à raison de 2 à 3 tasses par jour pendant 3 semaines. Une bonne infusion de fleurs fraîches sera aussi agréable pour soigner un début de bronchite ou pour soulager le foie.
La pâquerette est de la même famille que l’arnica, les astéracées. Et ça tombe bien, car son effet est assez proche de l’arnica pour les coups et bleus divers. Pour cela, on peut réaliser un macérat huileux, en laissant tremper les fleurs dans une huile de tournesol désodorisée, bio de préférence. Il faudra placer le bocal près d’une fenêtre pour qu’il reçoive la lumière du jour pendant une lune (environ 21 jours). Afin de s’assurer que les fleurs soient bien imprégnées d’huile et qu’elles ne moisissent pas, songez à remuer le bocal régulièrement. Ensuite, filtrez et conservez à l’abri de la lumière.
Ce macérât huileux, en plus de soulager les bobos, aura des vertus cicatrisantes ! La pâquerette est souveraine pour assouplir les peaux fatiguées. Il paraît même qu’elle atténue les rides voire les cicatrices ! Sa forte teneur en polyphénols assure cet effet protecteur qui nous paraît magique.
En randonnée !
Lors d’une promenade, il arrive qu’on se blesse légèrement. S’il y a quelques pâquerettes aux alentours, prélevez quelques feuilles à écraser entre vos doigts et appliquez ensuite sur la lésion pendant quelques minutes. Les enfants vous traiteront en héros ! Ce sortilège est valable pour les piqûres d’insectes (comme le plantain).
Les feuilles ont plus d’un tour dans leur suc car leurs actions désinfectantes et astringentes peuvent se révéler géniales lorsque vous souffrez d’aphtes ou d’irritation des gencives. Il suffit de mâcher quelques feuilles comme un chewing-gum : si vous en avez avalé ce n’est pas grave, elles sont comestibles !
A très bientôt sur le blog ou en balade nature !
Sources :
Grimoire d’une cueilleuse, par Françoise Kunstmann
Salamandre : Les 11 superpouvoirs de la pâquerette par Julien Perrot le 13/03/2024
Le livre des simples, les vertus des plantes médicinales – Rustica éditions