ALIMENTATION, CLIN D'OEIL NATURE

Rosier sauvage + recettes confiture/limonade

Rosier sauvage + recettes confiture/limonade

L’églantier ou Rosier des chiens (Rosa canina en latin) mérite son nom de rosier sauvage car c’est à partir de lui que furent créées les roses domestiques. Il fleurit d’avril jusqu’à juin. La floraison est assez éphémère mais tellement belle !

Les fleurs comportent beaucoup d’étamines jaune or, groupées en couronne autour du pistil et consciencieusement butinées par les abeilles, les coléoptères (comme le cétoine dorée), les papillons… Par ailleurs, les abeilles mégachiles ont pour rituel de découper des cercles dans les feuilles de rosiers comme celui-ci pour fabriquer leur nid !

Abeille mégachile

La plupart des autres espèces botaniques de rosiers modernes ornementaux (outre le Rosier multiflore) deviennent de moins en moins attractif pour les insectes… Il est donc préférable de planter la belle sauvage dans votre jardin !

Au jardin

Voici une petite astuce pour avoir un beau rosier sauvage dès le printemps venu : gardez quelques graines de cynorhodon cueillies cet hiver pour les semer en février-mars sur votre terrasse ou dans votre jardin. Vous contribuerez ainsi à favoriser la biodiversité et pourrez vous faire de délicieuses confitures, miam miam !

La baie, appelée cynorrhodon, au doux nom célèbre de « gratte-cul » ou « poil à gratter » est en fait un faux fruit, car les fruits en eux-mêmes, botaniquement parlant, sont les akènes (graines) à l’intérieur.

Comestibles et médicinales ?

Les baies se mangent dès le mois de novembre. On dit souvent qu’elles sont consommables après les premières gelées, mais ne vous y prenez pas trop tard, sinon les mammifères (fouines notamment) et oiseaux auront déjà tout boulotté ! Les baies sont un précieux allié en hiver contre les refroidissements car 20 fois plus riches en vitamine C que les agrumes ! Riches en propriétés antioxydantes, les baies contiennent aussi des tanins qui exercent un léger effet astringent. Il est préférable de les cueillir « blets », quand elles sont un peu molles et bien rouges. On peut en faire des tisanes – à éviter le soir – pour un regain d’énergie. Elles sont aussi utiles contre la diarrhée ou les infections urinaires. Pouvant se conserver au freezer, vous pouvez faire votre récolte l’hiver et au retour des beaux jours, confectionner votre limonade :

  • 1 L d’eau
  • 100 g de sucre
  • un citron coupé en 4
  • une poignée de cynorrhodons
  • une pomme
  • 3 grains de riz

La préparation est à laisser reposer quelques jours. Lorsque les bulles apparaissent, la fermentation devient active. Il sera temps de mettre la limonade dans des bouteilles à capsules en laissant un espace dans le goulot suffisamment important pour permettre le dégazage de la fermentation, puis les conserver au réfrigérateur.

Les baies de cynorhodon sont très utilisées pour les confitures. Il vous faudra récolter un bon kilo de baies pour obtenir un petit pot de confiture (oui, seulement !). C’est un travail d’orfèvre car les baies doivent être rincées, cuites et ensuite passées au moulin à légumes afin de retirer un maximum de poils. Une deuxième étape consistera à les passer au chinois pour finalement récupérer quelques milligrammes de cynorhodons… Otés de leurs poils ! Vous pouvez ensuite compléter votre compotée avec des pommes et du sucre ou du miel.

Les pétales de fleurs, quant à eux, sont récoltés au printemps et servent en tant que tonique facial mais aussi pour des boissons rafraîchissantes (infusion froide). Comme toutes les eaux de roses, elles peuvent s’avérer intéressantes contre les tâches de vieillissement. Il suffit de remplir un flacon de vinaigre de cidre avec une bonne poignée de fleurs d’églantier. En macérat huileux, elles sont idéales contre l’eczéma ou l’acné. Il suffit de laisser tremper une bonne poignée de fleurs dans de l’huile d’amande douce, dans un endroit sombre pendant une quinzaine de jours avant de filtrer. Votre macérat se conserve un an.


Si vous souhaitez mieux identifier cette plante sur le terrain et participer à des ateliers de cueillette et cuisine sauvage, c’est possible en cliquant juste ici.

Sources :

Grimoire d’une cueilleuse par Françoise Kunstmann, éditions La Plage

Petite flore de France, éditions Belin

La Salamandre :

  • mini-guide N°50 Les stars de la haie
  • mini-guide N°40 Baies et petits fruits

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By Plume de nature

La nature est une source d'émerveillement insatiable. Passionnée par le monde du vivant depuis toute petite, je partage ici, avec vous, mes plus belles découvertes et aventures. Afin de vous aider à reconnaître facilement les oiseaux et les plantes, j'organise des sorties nature en Région Centre-Val de Loire. Bonne visite sur le blog et à bientôt !

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