Il est impossible que vous ne l’ayez pas croisé sur votre route des vacances, celui-là ! Ce beau rapace d’une envergure allant jusqu’à la taille moyenne d’un humain (1m.80) effectue souvent des vols planés, à la manière d’une buse, pour rechercher son festin.
Il se nourrit d’animaux et végétaux extrêmement variés ! Des petits mammifères, des amphibiens, des oiseaux ou encore des invertébrés (lombrics) et insectes sont souvent capturés par surprise. Charognard, on peut le rencontrer, le long des autoroutes ou des falaises avec ses comparses les vautours ! Il irait même jusqu’à manger des poissons morts et divers déchets, à la manière d’un corvidé. Le long des roselières, les milans ont d’ailleurs la sale réputation de pilleurs de nids… Et les autres rapaces (balbuzards, buses) et grands échassiers (hérons) ne sont pas ses amis puisqu’il peut leur dérober leurs propres proies !
On peut le confondre avec le Milan noir, une autre espèce présente en France, mais je le trouve nettement plus beau. Au style tricolore, le Milan royal porte bien son nom car il se pare de jolies nuances : à la fois marron, grises et noires alors que son confrère est entièrement brun, jusqu’à la queue.
Comme tous les rapaces en France, le Milan royal est protégé et pâtit de la double souffrance d’être aussi menacé, selon l’INPN. Pourquoi est-il menacé alors que ses sources de nourriture sont extrêmement diverses ? Les sites de nidification sont malheureusement souvent dérangés et son régime alimentaire principalement agricole n’est pas aussi riche et biologique qu’il le voudrait à cause de l’agriculture intensive. De plus, depuis les années 1990, les nombreux empoisonnements volontaires de cette espèce et des rongeurs dont il se nourrit ont eu un impact important sur les effectifs. Evidemment, les gros oiseaux comme lui souffrent aussi des collisions avec les éoliennes et lignes électriques partout présentes sur notre territoire. Bref, vous l’aurez compris, il y a aussi une diversité de menaces pesantes sur cette espèce.
Malgré cela, il est toujours possible de l’observer toute l’année dans le sud de la France et entre avril et octobre dans les régions un peu plus fraîches.
Je vous souhaite donc de belles observations et vous dis à très bientôt !
Sources :
MNHN & OFB [Ed]. 2003-2023. Fiche de Milvus milvus (Linnaeus, 1758). Inventaire national du patrimoine naturel (INPN). Site web : https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/2844 – Le 21 juillet 2023
L’indispensable guide des oiseaux – éditions Belin, 2019
Le guide ornitho – éditions Delachaux, 2020