De retour de vacances, je vous propose un nouveau format d’article du dimanche avec un week-end sur deux : la découverte d’une plante ! Pour les fans d’ornithologie, ne vous inquiétez pas, il y aura donc toujours deux fois par mois la parution d’un nouvel oiseau. C’est ainsi après deux années de formation et de travail sur mon herbier numérique, comptabilisant désormais près de 200 plantes, comestibles, médicinales et/ou nectarifères… que j’ai choisi de consigner leur richissime répertoire sur le blog ! J’espère que ces articles vous plairont et surtout vous donneront l’envie d’aller explorer le merveilleux et subtil monde de la botanique, par la même curiosité qui m’a atteinte lorsque j’ai commencé à connaître des passionnés de cet univers absolument fantastique.
Commençons la série « plantastique » avec le Millepertuis perforé, Hypericum perforatum de son joli nom latin. Pour la reconnaître, penchez-vous en cette saison estivale sur ses fleurs d’un jaune éclatant, et notamment sur ses feuilles. Lorsqu’on en cueille une et qu’on la place en évidence à la lumière, des dizaines de trous apparaissent ! Certains y verront aussi des petits points. Ce sont en réalité de minuscules glandes, des poches translucides remplies d’huile et de résine.
C’est une « plante du soleil », dite aussi xérophile, du grec ancien « xeros » : sec et « philos » : aimer. EN Elle fleurit entre juin et août sur des terrains secs et ensoleillés. Ses panicules de fleurs atteignent un pic de floraison autour du 24 juin, d’où son surnom d’Herbe de la Saint Jean !
Médicinale !
L’utilisation la plus connue du millepertuis – à réaliser en ce moment – est en macérat huileux : à appliquer sur les coups de soleil et toute autre brûlure de 1er degré. La recette est simple : pendant 3 à 4 semaines, il suffit de laisser tremper les fragments de plantes cueillis (tiges, feuilles et surtout les fleurs) dans de l’huile d’olive, au soleil. L’huile prendra une coloration rouge orangée et une fois filtrée, pourra être appliquée à même la peau. Attention toutefois, le millepertuis est photo-sensibilisant, il faut donc éviter l’exposition au soleil pendant le soin.
Autre usage : la plante a été reconnue dans les années 1990 pour ses actions sur le système nerveux. Elle agirait notamment en tant qu’anti-dépresseur et soignerait les nervosités. Pour ce point, n’hésitez pas à vous tourner vers un naturopathe ou un médecin habilité à vous prescrire un médicament.
Comestible !
Elle est médicinale mais pas que ! Les jeunes pousses se boulottent et les fleurs peuvent être utilisées en décoration dans les salades. Toutefois, elle est plus intéressante pour les gros coups de blues ou les coups de soleil !
N’hésitez pas à venir identifier les plantes sauvages comestibles et médicinales directement sur le terrain. L’agenda des sorties nature se trouve ici. Et sinon, je vous dis à la semaine prochaine sur le blog !
Sources :
Ethnobotanika : Millepertuis – mars 2021
MNHN & OFB [Ed]. 2003-2023. Fiche de Hypericum perforatum L., 1753 subsp. perforatum. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN). Site web : https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/136759 – Le 16 juillet 2023
Sauvages du poitou : Millerpertuis perforé : des p’tits trous, des p’tits trous, encore des p’tits trous ! – 4/09/2015
Guide Delachaux : Les plantes par la couleur
Le livre des simples, les vertus des plantes médicinales par Erika Laïs – février 2016
Wow, c’était super intéressant, j’ai encore appris grâce à toi, merci ! *clin d’oeil*
Mizz Avy, du Bookly&co
https://starbook-avy.blogspot.com/
Avec plaisir ! 😉