Le Héron pourpré est un migrateur comme le Héron cendré, à la différence que ce premier est totalement migrateur alors que le Héron cendré est un migrateur partiel.
Attention aux méprises : ils peuvent être tous deux confondus en vol, sauf l’hiver en France bien sûr, où vous serez assuré de rencontrer uniquement monsieur ou madame cendré.
Malgré leurs différences de couleurs, ils mangent tous deux la même chose et vont autant aller glaner des grenouilles ou reptiles dans les prairies que des mulots et aussi bien des poissons dans les fleuves ou cours d’eau marécageux. Leurs techniques de chasse sont les mêmes : ils restent immobiles, presque en mode statue de cire, à attendre que la proie passe… Ils peuvent rester de longues heures comme ça, à l’affût d’un mets bien gourmand. La pauvre proie se fera saisir directement à coup de poignard (ou de ciseaux, comme vous voulez) grâce au long bec tranchant du prédateur…
Ce grand échassier niche dans les roselières, alors que le Héron cendré aime nicher dans les grands arbres, dans ce qu’on appelle communément des héronnières.
Le Héron pourpré niche en colonies comptant en moyenne 10 à 50 nids, mais quelques-unes dépassent 100 nids surtout en Camargue, dans l’Hérault et en Charente-Maritime (MARION, 1997). […] Les nids sont placés à des hauteurs variables, comprises entre 2,5 et 4 m dans les saules, jusqu’à 20 m dans les chênes.
Source : migraction.net
En dehors des sites de nidification, il reste très solitaire, un peu comme son copain Héron cendré finalement !
En région Centre-Val de Loire, vous aurez plus de chances de le croiser en Brenne ou aux étangs de Sologne.
N’hésitez pas à participer aux balades nature pour avoir la chance de le rencontrer, parmi tant d’autres espèces aussi magnifiques les unes que les autres.
Sources :
MNHN & OFB [Ed]. 2003-2023. Fiche de Ardea purpurea Linnaeus, 1766. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN). Site web : https://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/2508 – Le 23 avril 2023
migraction.net : Héron pourpré
oiseaux.net : Héron pourpré, par Didier Collin le 19/06/2000
Guide ornitho, éditions Delachaux
Mini-guide La Salamandre n°31 : Oiseaux à longues pattes par Julien Perrot – 2008